Bruno’s Kitchen : un soufflé qui a du souffle

Vous pensez manquer de souffle pour cuisiner un soufflé ?
On vous souffle la recette universelle pour ne souffrir aucune déconvenue le repas venu…

Un soufflé c’est :

  1. petits moules à bords hauts

  2. sauce béchamel

  3. fromage

  4. 1,5 œuf

  5. et le tour de main pour incorporer le tout sans « casser » les blancs d’œuf

Ingrédients par personne : 1,5 œuf, 20g farine, 20g matière grasse (beurre ou margarine), 25 cl de lait (de vache ou de soja), 50g de fromage, et tout ce qui vous passe sous la main : légumes ou fruits confits (pas frais car rejettent trop d’eau), charcuterie, champignons, etc.

Fromages conseillés : tous ceux qu’on peut râper mais aussi les fromages frais. Eviter les fromages à croûte.

Préparer la béchamel : mélanger au fouet matière grasse-farine, ajouter le lait chaud.

– Mélanger jusqu’à épaissir. Si trop liquide, ajouter de la farine. Attention, il faut quelques minutes de « touillage ».

– Incorporer les jaunes d’œuf.

– Laisser tiédir.

– Ajouter le fromage et/ou les autres ingrédients.

– Monter les blancs en neige.

Le plus difficile : incorporer cette préparation aux blancs. Mal fait, le soufflé ressemblera à la plage du Havre un jour d’automne (ou toute autre plage qu’on n’aime pas trop)

Utiliser de préférence une Maryse. Pas l’ancienne animatrice radio, elle a sûrement autre chose à faire (!).

L’incorporation doit se faire avec douceur, en raclant les bords de bas en haut et en rabattant la préparation sur les blancs.

Le but : conserver l’air qui se trouve à l’intérieur pour faire monter le tout au 7ème ciel.

– Remplir aux 2/3 des moules a manquer individuels singés (beurrés-farinés).

– Une dizaine de minutes au four 180° SANS OUVRIR LA PORTE (sinon tout s’écroule) et on déguste immédiatement (pour la même raison).

Avantage : on sait à quelle heure on va le déguster !

10 minutes pour prendre l’apéro, c’est court, mais on se rattrapera sur le digeo (avec modération ?).

Agrémenté d’une salade de votre choix, mesclun-figues sèches-huile de noix par exemple, et vos convives en auront le souffle coupé !

Pourquoi une maryse s’appelle t’elle ainsi ?

Il y a fort longtemps, le petit Léonard de Buyer, héritier de la manufacture éponyme, s’ennuyait un dimanche matin en attendant le moment d’aller à la messe. Dans son joli costume, lui vint l’idée de jouer au chevalier avec un roseau et une bassine en cuivre sur la tête. Récipient qui avait servi à préparer le dessert. Il se retrouva donc couvert de pâte et se fit copieusement fesser et priver de dessert.

La cuisinière, se sentant responsable de ne pas avoir assez raclé le plat, lui confectionna en cachette des petits sablés.

Des années plus tard, lorsque Léonard hérita de la manufacture, il mit au point un ustensile permettant de racler parfaitement le fond des récipients. Il lui donna alors le prénom de la cuisinière de son enfance.