Une huile qui a la palme…

Le discount à outrance a fait exploser l’utilisation de cette matière grasse peu chère, mais dangereuse…

Huile/graisse trans ou hydrogénée : termes génériques qu’on trouve dans les ingrédients de nombreux produits industriels, souvent bas de gamme (mais pas que…). Les vrais noms : palme, coprah, chou palmiste. Une fois hydrogénées, elles n’ont rien de positif pour la santé, favorisant les maladies cardio-vasculaires.

Pire d’un point de vue environnemental : l’industrie agro-alimentaire étant particulièrement gloutonne, son besoin en graisse bon marché a fait exploser la demande.

Certaines multinationales ont ainsi favorisé l’implantation de choux palmistes, notamment par l’achat de terrains, voire l’invasion sauvage, et ce forcément dans des pays pauvres ou en voie de développement comme l’Indonésie ou la Malaisie. Ces 2 nations représentent 85% de la production mondiale, avec une déforestation dévastatrice sur la flore et la faune.

Si elle n’est pas a priori néfaste utilisée à froid, elle l’est bien plus après transformation. Là où le bât blesse, c’est qu’elle est utilisée à 98% sous cette forme, car elle permet plus de moelleux et une longue conservation.

Bien entendu, les lobbys des multinationales ont produit nombre de contre-études tentant d’amoindrir les dangers pour la santé. De plus, elles ont mis en place des certifications de production éco-responsables, très discutables.

Un petit effort pour repérer cette « sale » graisse : lire la composition des produits, même ceux qui a priori ne semblent pas en contenir.

Face à la grogne d’associations et surtout la prise de conscience de consommateurs, ces graisses controversées sont de plus en plus remplacées par des huiles plus « vertueuses » (colza, tournesol).

Seulement voilà : des voix s’élèvent, arguant le moindre rendement de ces dernières. Et moins de rendement, ça veut dire plus de besoins en terres agricoles, donc plus de déforestation.

Entre la peste et le choléra, une chose reste sûre : moins de gras, plus de vie !

 

Quelle huile pour quelle utilisation ?

Huile de lin ou de pépins de courge : celles qui ont la teneur la plus forte en oméga 3. Attention, à ne jamais chauffer, sinon elles perdent toutes leurs propriétés.

Huile de colza : la préférer à l’huile de tournesol ou d’arachide pour la cuisson à la poêle, car c’est l’huile neutre qui contient le moins de graisse saturée, très nocive pour l’organisme.

A ne pas négliger : huiles de noix, de noisette, de pépin de raisin, de canola.

Fouillez dans votre magasin bio, et même au rayon huiles des supermarchés, qui sont de mieux en mieux achalandés.