A base de Popopo Pomme : soutiens la musique, bois du calva !

Même si vous n’avez jamais entendu parler de Nicolas Miliani, vous connaissez peut-être les éditions du même nom auxquelles nous devons la découverte d’artistes comme Bror Gunnar Jansson ou William Z Villain, pour ne citer qu’eux. En résumé, des trucs pas dégueus, bons en live et souvent bluesy. Mais voilà que désormais le bonhomme tombe dans les pommes, tendance eau-de-vie assurément bactéricide, en un mot, dans le calva ! On a voulu lui demander pourquoi.

C’est qu’hier encore, c’est à dire il y a quelques mois, le dit Miliani arpentait concerts et festivals (larmes, hoquet, nostalgie… allez, on se reprend !), prêt à dégainer sa fiole, pas plus par vice que par ivrognerie, mais plutôt pour nous expliquer son nouveau projet. Qui aurait dit que pareille initiative allait s’avérer on ne peut plus judicieuse dans le soi-disant « monde d’après », effarante dystopie où la culture au sens large, et plus particulièrement la musique et les spectacles vivants, allait se retrouver pratiquement à l’arrêt.

Point de départ de cette gouleyante initiative ? Avant tout l’envie de tâter d’autres terrains que celui de la musique, tout en contribuant à sa diffusion. Avec l’une de ses consœurs, l’ami Miliani est en plein développement de nouveaux projets avec d’autres artistes, comme Alex Rossi, et, si c’est un jour à nouveau possible*, ils envisageront également des collaborations avec des festivals en lien avec la gastronomie au sens large et pourquoi pas des restaurateurs : avis aux amateurs. Car rappelons-le chers lecteurs, parmi les difficultés inhérentes à un label, il y a le fric, le pognon, le pèze, le flouze, en gros : le nerf de la guerre. Pour les sites indés, c’est la même chose, mais là, je m’égare et m’en excuse, c’est que ça mange aussi un rédacteur… Mais reprenons… Comme pour toute activité du secteur culturel, il faut des fonds de départ pour lancer des artistes, ou tout du moins continuer à les développer, ça becquette pas mal un chanteur ou un ingé son, et pas que du maïs.

Bouteilles de Calvados Bio – À base de Popopopomme - Editions Miliani
Bouteilles de Calvados Bio – À base de Popopopomme – Editions Miliani

« Plutôt que de me lancer dans des recherches éperdues de crowdfunding et de faire renter des gens dans la cuisine interne de la comptabilité d’une entreprise – pas forcément hyper sexy -, je préfère les faire rentrer dans le verger, en l’occurrence celui de mes amis, Céline et Christophe Bouvet de la Ferme du Vastel dans le Cotentin, dans le Val de Serre pour être précis » nous confie Nicolas. « C’est en parlant avec Christophe en 2019 de mes projets qu’il m’a proposé, non pas de l’argent, mais un certain nombre de litres de calva afin de réaliser une cuvée spéciale. Voilà une bonne dizaine d’années qu’ils produisent du cidre, du calvados et du pommeau et pour ma part, je ne touche pas du tout à la production, je les aide parfois à ramasser des pommes et je goûte, bien sûr, mais c’est tout. Par contre, j’ai grandi en Normandie, dans la pomme, et j’aime vraiment ça ! »

« En fait, c’est un vraiment un mélange de plaisir » continue t-il, « plaisir de la musique et de nouvelles aventures en perspective car les artistes, même de qualité, demandent du temps et de l’énergie pour vraiment bien les accompagner. » On ne peut qu’opiner de la glotte, et du chef, car en ce moment, les entreprises du secteur musical ont comme les autres besoin d’un soutien concret, tangible et immédiat. Ce qui n’empêche pas de vouloir du bon produit ! Soyez rassurés : « A la Ferme du Vastel, Christophe et Céline respectent une charte de bio-cohérence avec un cahier des charges très exigeant et ne font aucune concession dans leur manière de fabriquer et ça, ça me parle » nous explique Nicolas Miliani, « c’est valable aussi bien pour leur cidre, leur pommeau – qu’on appelle Le Bisou – et leur calvados 5 ans d’âge à 40 degrés ».

Et la pomme dans tout ça ? Il y en a… Mais ce n’est pas qu’une boisson d’homme, promis. « C’est vrai que le calvados, contrairement au cognac, peut avoir une image de tord-boyau de ferme mais ce n’est pas que ça. Au contraire, ça peut être un alcool digeste, qui ne fait ni mal à la tête ni au ventre – sauf si tu en bois une bouteille bien sûr, avec modération hein… -, donc non, les clients ne deviennent pas forcément aveugles, on n’est pas dans du Audiard ! » conclue t-il en se marrant.

Effectivement, c’est avant tout un beau produit ** « à base de Popopo Pomme » – nom bien trouvé pour la « topette solidaire » en question – et avouez que vous rincer le gosier pour aider à la création musicale, c’est une bonne idée non ?

Pour vous procurez une fiole du précieux elixir et devenir des PopopoPommes Boyz & Girlz, c’est ici !

Pour découvrir la Ferme du Vastel, c’est par là !

Illustration et design Lou JD

Le calva, c’est quoi ?

Foi d’alambic, le calvados, ou calva pour les intimes, est une eau-de-vie obtenue à partir de la distillation du cidre « de chauffe », lui-même obtenu à partir de jus de pomme fermenté. Bien élevé, un bon calvados commence sa vie en fût de chêne – il fait ainsi feu de tout bois pour obtenir une belle couleur ambrée -, pour ensuite prendre de la bouteille, en bouteille…. On peut le boire, le cuisiner, le servir en trou-normand (diable !), en verser sournoisement dans son café et même faire « coin-coin » en y trempant un morceau de sucre. Plein de choses donc, mais le plus important est de le déguster en musique, Normandie style !

* Il vaudrait mieux sinon ça va ch…

** Cet article n’est ni de la publicité, ni de la publi-promo, loué soit l’article L3323-2 du code pénal !