Aki, le roi du burger… melon pain !

Un samedi d’avril et d’humeur flottante, je me suis retrouvée rue des Martyrs. Je décidais alors, pour voir, de descendre jusqu’à la boutique « Fou de Pâtisserie ». On y fêtait le printemps japonais ! Parmi la sélection des meilleurs, « Les 3 Chocolats », évidemment, et bien d’autres : L’A Pâtisserie KG de Fontainebleau, Pages Blanches, Rayonnance, Tomo…

Naturellement, je ne suis pas repartie qu’avec une seule création. Parmi mes consolations, un gâteau rose et rond : l’éphémère « Burger Melon Pain Sakura » de chez Aki. Miam, même s’il n’est melon, comme le chapeau, que par sa forme bombée (certains évoquent aussi la croûte craquelée et son air de melon brodé) !

Cette brioche japonaise sucrée, garnie d’une crème pâtissière à la vanille et d’une délicate chantilly à la fleur de cerisier, m’a rappelée la tarte tropézienne. Moelleuse à l’intérieur, croustillante à l’extérieur, j’ai su que je serais capable d’allers-retours nombreux pour aller rechercher cette gourmandise régressive. Et c’est ce qui s’est passé !

Direction la rue Saint-Anne, pour goûter tous les burgers melon pan du moment : yuzu, avec ses morceaux de fraise, matcha, avec ses framboises, sakura, pour être bien sûre de moi !

Je plonge dans le sac, tout sourire. Il se tord un peu quand j’en sors, pour la dégustation, une simple brioche à la fraise, une autre au matcha et pépites de chocolat blanc. La viennoiserie n’est certes pas sèche. Elle est même bonne mais n’a pas la générosité du burger. Au moins, ma commande a un rescapé : le yuzu, qui révèle un subtil goût de mandarine avec de la fraîcheur et très peu d’acidité.

Il me faut comparer ! Ainsi, un soir, en quittant mon bureau, je prends la direction de la boulangerie. Le GPS de mon portable indique 7 minutes. En route ! Soudain, la pluie et ma batterie de téléphone qui s’épuise. Écran noir : je tourne en rond dans le déluge. Par ici, par là… mais jamais dans la bonne rue.

Adolescente, sous une autre météo, une chaleur écrasante, je pouvais déjà faire des kilomètres, plusieurs fois par semaine, pour le meilleur croissant aux amandes de France ! Depuis les hauteurs de Guerrevielle, je regagnais, dans la plus grande excitation et la plus ferme détermination, le centre-ville de Sainte-Maxime. Chez Pierrugues, je faisais mes réserves, et pour mériter mes calories, je refusais toujours la main tendue des automobilistes qui, me voyant sur le bord de la route et sous 40°C, me prenaient en pitié.

J’arrive enfin, au bout de vingt bonnes minutes, trempée. Il ne reste plus que le parfum matcha… C’est quitte ou double ! Je peux adorer comme le trouver trop prononcé, presque marin. En fait, ni l’un ni l’autre : trop doux mais la crème, soyeuse, est agréable.

Quelques jours plus tard, avec le soleil et un smartphone rechargé, je repars en quête du sakura. Je confirme le délice… et m’être encore un peu plus éloignée du « summer body » !