La révolution Shortparis : Interview

Русская версия

« On ne sait pas du tout où ils sont, est-ce que tu veux vraiment attendre ? » Imaginez la scène : vous êtes aux Transmusicales de Rennes pour une interview de Shortparis, et le groupe en question a du retard, beaucoup de retard, probablement perdu dans le brouillard ou quelque part dans le labyrinthe du Parc Expo. Attendre ? Absolument, je ne bougerai pas… Car Shortparis est, pour HdO, LE groupe de l’année 2019 ! Et avec un peu de chance, celui de cette nouvelle décennie.

Ce n’est pas la première fois que nous vous parlons de ce groupe découvert un peu par hasard, et devenu en quelques mois l’une de nos formations préférées, aussi bien en live que sur album,  particulièrement le dernier, Так закалялась сталь* (So Steel Was Tempered). Petit détail non négligeable, il s’agit d’un groupe russe, et la probabilité d’écouter dans l’hexagone du bon « rock » – le mot est réducteur je sais, mais il faut bien écrire quelque chose -, en provenance de ce beau pays est en général à peu près… nulle. Peu de relais médiatiques, voire pas du tout, une totale méconnaissance de l’histoire musicale et de la langue, voilà qui ne facilite pas les choses. Et pour ma part, un déchiffrage laborieux de l’alphabet cyrillique n’y aura pas changé grand-chose.

Restait donc à percer le mystère, ou du moins à lever un petit pan du voile. Qui sont ces cinq musiciens capables de produire une musique aussi radicale, à la fois exaltante et opaque, à dominante électronique soit, mais portée par une voix évoquant aussi bien l’opéra que les chants religieux, aux paroles énigmatiques (d’après les quelques russophones de notre connaissance) et aux prestations scéniques survoltées incitant à la transe, état aussi obscur qu’extatique. Ce qui, après tout, est l’apanage de toute – vraie – musique.

Shortparis © Caroline Docq pour Horsdoeuvre.fr
Shortparis © Caroline Docq pour Horsdoeuvre.fr

Heureusement, les voilà finalement, les membres de Shortparis. Ils sont cinq, une trentaine d’années environ, plutôt impressionnants et visiblement, tous très différents. Polis, ils s’installent, serrent la main sans sourire et se présentent un par un : on est loin de la fausse coolitude à l’anglo-saxonne… Curieux, ils interrogent : « de quel site s’agit-il, de quoi parlez vous ? », et surtout, « comment avez-vous entendu parler de nous ? ». Bien entendu, je leur explique : le film Лето de Kirill Serebrennikov, leur reprise de Mott The Hooples, nos recherches, la découverte de leurs albums… Je m’apprête à brancher mon enregistreur quand Nikolaï Komiagin, chanteur et frontman, m’interrompt. Pavel Lesnikov, le batteur, n’est pas encore installé, l’interview ne commence qu’en présence de tous les membres du groupe. Le ton est donné.

Désormais, on répartit les rôles, Danila Kholodkov, batteur et danseur extravagant, et Alexander Galyanov, guitariste et claviériste, feront la traduction, visiblement plus à l’aise en anglais. Alexander Ionin, guitariste et multi-instrumentiste, esquisse un sourire et fourre ses mains dans les poches de sa veste, tandis que Pavel, imperturbable, approuve sans rien dire. En face de moi, Nikolaï Komiagin, très droit, très élégant, à priori impassible, attend…

Shortparis © Caroline Docq pour Horsdoeuvre.fr
Shortparis © Caroline Docq pour Horsdoeuvre.fr

Alors ? Shortparis, un exemple représentatif de la pop russe actuelle ? « A priori oui » répond Nikolaï Komiagin, « malgré le désir et l’opinion de la majorité des Russes ». Voilà qui est curieux, mais ils ont là-dessus leur petite idée : « le journalisme musical n’est pas très développé en Russie » explique Sasha Galyanov, « Quant à ceux qui écoutent, ils ne connaissent pas grand-chose à l’histoire du rock, et pas tellement plus en ce qui concerne des formes de musique un peu plus expérimentales, ou juste… intéressantes ». « Une majorité du public russe se contente d’écouter le haut de la pile, ou ce que mettent en avant certains critiques musicaux » confirme Danila, « et quand on parle de pop-culture, il est difficile de se représenter la masse de gens susceptibles d’écouter une musique un peu plus compliquée. » C’est marrant, ça me rappelle quelque chose…

Voilà qui fait réagir Nikolaï Komiagin et les voilà tous les deux à argumenter ; bien entendu, je n’y comprends rien. « Chez nous en Russie la polarisation sociale est très forte, comme sans doute dans tout autre pays, la France comprise. », amorce Nikolaï, « Il y a la culture de l’élite, la culture de masse, la culture de l’aristocratie ; la culture propre au noble du 19ème siècle, celle du monde paysan à la même période, sans parler d’une forme d’art plus conservatrice, ou plus – soit-disant – traditionnelle. Il est probable qu’en Russie, en raison des dimensions du pays, de la géographie des villes et de sa spécificité socio-économique, cette polarisation est hypertrophiée, bien plus qu’en France, me semble t-il. » « Plus qu’en Europe même ! », ajoute Danila. « De plus, une partie de la population est tournée vers la culture occidentale tandis que les conservateurs, eux, se focalisent uniquement sur la culture russe à proprement parler », souligne Sasha, continuant de traduire patiemment ce qui commence à tourner à une réflexion un peu plus approfondie qu’une interview « pop » ordinaire.

Shortparis © Caroline Docq pour Horsdoeuvre.fr
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A ce moment précis, me revient à l’esprit que Nikolaï Komiagin est historien d’art et un sentiment, oh, très vague, de frustration due à la barrière de la langue, commence à m’envahir… « Tout ceci se concrétise, y compris dans le cas de l’émergence d’un nouvel artiste. Je pourrais donner un exemple, on a beaucoup parlé de Monetochka, ce qui donnait l’impression que tout le monde en Russie n’écoutait qu’elle en 2018. C’était à priori l’artiste dont on parlait le plus, du moins c’est ainsi que la presse, l’élite, l’establishment de Moscou ou de St Petersbourg la présentaient. » Aïe, quand bien même aurais-je compris sur le moment, je n’ai jamais, mais alors jamais entendu parler de Monetochka, et ce malgré mes tentatives d’exploration musicale… « Pourtant », continue Komiagin, « l’analyse des performances d’Apple Music et de Spotify a montré qu’elle faisait à peine partie du Top 10, se retrouvant même dans le bas du classement dans le meilleur des cas. Les premières places ont été prises par Tima Belorusskih, des rappeurs divers, etc. En résumé, des critiques musicaux tels que Barabanov ou Gorbatchev ont beau écrire à propos des artistes qu’ils aimeraient voir en tant que porte-paroles de la culture actuelle, en Russie c’est l’auditeur de masse qui dicte son «trend », ses « tendances», dont nous ne faisons absolument pas partie, nous en sommes même très loin. Seul peut-être Felix Bondarev s’est approché de ce cercle privilégié en 2019... »

Que dire ? Sur le moment, je n’avais jamais entendu parler de Monetochka, de Tima Belorusskih ou de Felix Bondarev. Seulement voilà, depuis j’ai écouté et c’est comment dire… Pas bon ? Ou disons pas à mon goût, mais alors pas du tout ? Impossible malheureusement de répondre à ce qui pourtant coule de source : « c’est exactement pareil chez nous ! » Car pour combien de Booba, de Kendji, Girac ou pas, d’Aya Nakamura, un Babx, un défunt Noir Désir ou de trop rares L’Epée et Palatine ?  Une fois n’est pas coutume sur HdO, je sais, je cite des noms… Et arrivé à ce moment de la conversation, Nikolaï Komiagin s’interroge également : « nous ne devrions peut-être pas donner d’exemples concrets, ce sont des choses que j’ai lues à l’époque... ». Effectivement, c’est tout un débat, et Danila renchérit : « Nous sommes sévères avec ce genre de musique mais à l’inverse, dans les petites villes de province russes, les gens n’en n’ont rien à foutre de Shortparis, de l’art, et du genre de shows qu’ils font. Ils veulent juste quelque chose de basique ! »

Shortparis © Caroline Docq pour Horsdoeuvre.fr
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Aux antipodes de cette musique mainstream et des shows formatés, Shortparis a donné en novembre 2019 deux spectacles très ambitieux joués à Moscou et Saint-Petersbourg. Mise en scène, danseurs, chœur, images fortes empruntant à l’iconographie révolutionnaire : je n’en n’ai vu que quelques images mais l’ensemble semblait vraiment impressionnant. Mais ont-ils l’intention de continuer dans cette voie ? Ou était-ce une expérimentation parmi tant d’autres ? Là encore, après en avoir discuté entre eux, Danila résume : « Il me semble qu’on a toujours fait ce genre de show en fait, mais à une autre échelle, car pour nous, il a toujours été question de la combinaison de différentes disciplines . En ce moment, cela a pris une telle forme que juste en regardant des photos, on peut déjà se faire une idée. Ce que j’essaie de dire, c’est que nous n’avons pas de stratégie en particulier, on fait juste ce qu’on aime. Si ce genre de choses ne nous plaît plus, si nous sommes fatigués des difficultés que cela comporte, nous arrêterons de le faire, demain, ou l’année prochaine, qui sait. » Au moins, ça a le mérite d’être clair.

L’enchaînement me paraissait logique, leur dernier album, Так закалялась сталь, utilise lui-aussi une imagerie révolutionnaire – la pochette, par exemple, représente un homme aux mains coupées, brandissant un drapeau rouge -, qui serait probablement considérée comme « très russe » par nous, Français, pour qui la révolution ressemble plutôt à une toile de Delacroix ou, par les temps qui courent, à des fumigènes embrasant la place de la République. Innocemment, je leur fais remarquer et la question met le feu aux poudres. Le regard de Nikolaï Komiagin s’assombrit, le débit, en russe, devient rapide, l’énervement, ou la passion, palpable… « Si l’on admet que notre public principal est russe, à quoi bon se représenterait-on en tant que groupe russe devant un public pour qui c’est déjà une évidence et l’unique voie de développement possible ! Cela veut dire que dès le départ on soulignerait en gras et de manière artificielle notre côté russe en visant le public européen, calculant dès le départ tous les stéréotypes possibles de l’esprit national russe en emballant cette image dans un papier cadeau facile à comprendre ? Voilà, nous sommes russes et on appuie sur les clichés propres à la Russie pour l’intelligentsia en France, en Angleterre, etc. Si c’est le cas, c’est vraiment la merde, jamais de la vie ! Je serais extrêmement triste, déçu, si c’était perçu ainsi et je n’aimerais pas aller dans le sens de ces clichés-la : je refuse d’être consentant… »

« Je crois qu’il faudra faire traduire tout ça », me fait remarquer Sasha, « c’était vraiment intéressant… », accompagnant sa remarque d’un sourire que je me refuse à interpréter. Car, malheureusement, à demi-mot, je comprends le quiproquo qui me plonge dans la consternation ; il ne s’agissait pour moi que de faire remarquer une identité visuelle et artistique forte… Afin de clarifier leurs propos, ils discutent entre-eux d’autres groupes russes  et précisent : « Non, ils ne bâtissent pas leur identification, ils sont russes d’emblée et parlent de la réalité qu’ils observent, comme le ferait n’importe quel rappeur français qui parlerait d’une banlieue parisienne sans insister sur le fait qu’il est français. » Et Nikolaï Komiagin tient à le répéter encore une fois : « Après le 1er album, Дочери (Daughters), nous avons commencé à faire appel à la réalité qui nous entoure. Nous décrivons la réalité de la vie de tous les jours, la réalité politique et sociale, et c’est ainsi que se forge naturellement notre identification en tant que Russes, qu’elle devient plus marquante, plus évidente. » Et qu’on se le dise : « Le drapeau rouge sur la pochette n’a aucun lien direct et idiot avec le communisme, il est là pour évoquer une révolution universelle… »

Shortparis © Caroline Docq pour Horsdoeuvre.fr
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Bien, mais pourquoi citer Karl Marx alors ? « Nikolaï te fait remarquer que Karl Marx n’est pas russe…» me traduit Sacha Galyanov dont le sourire s’épanouit. Ah, non, quand même ! Heureusement, les journalistes n’ont pas d’affect, ni d’ego, c’est pourquoi je rebondis, piquée au vif : « Donc, vous avez cité Karl Marx, qui n’est pas russe, et Georges Bataille*, qui est français, un écrivain très particulier, j’aimerais bien savoir pourquoi… », tout en méditant en silence sur le fait qu’il faut avoir des nerfs en acier trempé, c’est le cas de le dire, pour interroger Nikolaï Komiagin sans parler sa langue.

Tout de suite, Sasha tient à le souligner : « Je n’ai pas lu Georges Bataille... », ce à quoi je réponds, puisque c’est vrai : « moi, un peu… ». Le nom de Bataille a au moins le mérite d’éveiller l’intérêt de Nikolaï : « qu’en pense l’intelligentsia française ? », il se montre curieux, aimerait savoir, « quelle est sa place dans le paysage littéraire français ? » Et c’est à cet instant précis que nous touchons au but : Shortparis est un groupe à part, russe ou pas. Collégial, il ne peut se passer d’aucun de ses membres, même les plus silencieux en apparence, et rassemble une somme de curiosité inouïe, où des personnalités fortes, et parfois paradoxales, peuvent s’exprimer, en interview, sur scène ou à travers leurs albums. Avec qui d’autre vais-je pouvoir à nouveau parler de Georges Bataille (les artistes intéressés peuvent me contacter !), c’est pourquoi je lui réponds, sans exprimer mon opinion sur l’auteur…

Shortparis © Caroline Docq pour Horsdoeuvre.fr
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« Je crois qu’elle a déjà répondu à sa propre question », fait remarquer en russe Nikolaï. « Je ne sais pas, c’est plutôt compliqué tout ça », fait remarquer Sasha. «Non, ce n’est pas compliqué, la manière de penser de Bataille m’est très proche, son regard sur la violence ou sur le religieux, sa sociologie du sacré, tout ça est proche de moi au maximum en ce moment. Je parle aussi de ses concepts sociopolitiques de la période de Collège de Sociologie**, de ses travaux ultérieurs quand il a refusé la politique et est parti dans une forme d’existentialisme quasi scientifique. Le thème est vaste, j’aurais aimé en discuter plus longuement mais nous ne sommes pas tous prêts. » « Comment veux-tu que je traduise ça, je n’ai pas lu Bataille », me répète Sasha.

« Est-ce que tu sais qu’il avait fondé une société secrète ? », me demande soudain Nikolaï, en anglais pour la première fois pendant l’interview. J’opine du chef, oui, je sais, mais ce serait bien trop difficile de parler en anglais d’Acéphale, des motivations ambiguës qui ont présidé à sa création, de la revue du même nom, et quand Sasha traduit que «  La plupart d’entre-nous pensent ce genre de choses sans se l’avouer » mais qu’à son sens, à lui, Sasha, « lire Bataille n’est pas obligatoire », je ne peux qu’acquiescer intérieurement. Et pourtant, la musique de Shortparis n’est-elle pas intrinsèquement liée à ce genre d’interrogations ? Il n’y a qu’à regarder leur dernier clip pour se dire que oui, mais là, on est parti loin, vraiment très loin.

Shortparis © Caroline Docq pour Horsdoeuvre.fr
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A tel point que Nikolaï Komiagin reprend, en me regardant dans les yeux comme si je comprenais ce qu’il disait : « La vérité est que l’intelligentsia russe devrait lire Georges Bataille car désormais les gens prennent tout propos sur la politique, sur la sociologie ou sur la culture, pour une assertion ou un jugement de valeur capable de guider ou d’orienter l’opinion publique. Pourtant, la plupart des savants et des philosophes, russes inclus, savaient parler, comme Georges Bataille, de ces catégories morales sans dire ce qui est bien ou mal, sans prendre position. En résumé on peut traiter Poutine de connard, décrire le quotidien, parler de la violence et ne pas partager les avis politiques de Navalny ni des fonctionnaires du Kremlin. Or, chez nous en Russie, que ce soit dans les toutes petites villes ou parmi les élites, ça agace les gens car ils veulent des réponses toutes faites : comment doit-on agir ? Comment renverser le tyran ou au contraire le soutenir ? » Il reprend sa respiration, ou plutôt, c’est moi qui reprend la mienne. « On peut parler de tout cela d’une autre manière », continue t-il, «  sur un autre plan, sans évaluation, sans rattachement à un acte politique mais en provoquant une réflexion psychologique sur le thème, et ça aussi, c’est important, c’est ce que faisait Georges Bataille. Il choisissait les thèmes politiques les plus compliqués, le fascisme, par exemple, et écrivait sur le sujet en l’abordant de manière existentielle… »

Shortparis © Caroline Docq pour Horsdoeuvre.fr
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« Il faut vraiment que tu fasses traduire tout ça », me fait remarquer Sasha Galyanov, « c’est très bien dit, vraiment… ». En guise de réponse, et d’un geste curieusement potache, Nikolay Komiagin le gratifie d’un superbe doigt d’honneur… La conversation touche à sa fin et pendant ce temps, Alexander Ionin paraît avoir dérivé vers des paysages très très lointains ; Pavel Lesnikov quant à lui, semble réfléchir, indéchiffrable. Et c’est Danila, pragmatique, qui conclut : « How to think the Poutine ? L’establishment donnera toujours des consignes, ce qui est l’exact contraire de ce que préconise George Bataille : nous devons penser par nous-mêmes.»

Tout à fait, et c’est pour cette raison que je vous conseille d’écouter Shortparis, et de vous faire votre propre opinion…

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* Так закалялась сталь, « Et l’acier fut trempé » en français, est le titre d’un roman de Nicolas Ostrovki et celui d’un album de 1988 du groupe de rock russe Grajdanskaïa Oborona.

** Il s’agit en l’occurrence d’un extrait du « Pur bonheur ».

→ A lire en complément, même si c’est moyennement rock’n roll, l’excellent ouvrage du même nom de Francis Marmande, paru en 2011.

*** Le Collège de Sociologie a été créé par Georges Bataille et est resté actif 2 ans, de 1937 à 1939. Au sein de ce groupe d’avant-garde, plusieurs courants de pensée étaient représentés, dont celui de la philosophie Nietzschéenne.

→ Pour encore plus de « fun », écoutez la très bonne émission radiophonique de France Culture, « Georges Bataille, la vérité de la nuit » : https://youtu.be/ub2Ucoxs5fk

 
Shortparis © Caroline Docq pour Horsdoeuvre.fr
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Un avis pour “La révolution Shortparis : Interview

  • 13/02/2020

    J’ai hâte de relire cette interview, mais traduite en russe pour essayer d’en comprendre un peu plus !

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