Rock en Seine 2013 : jour 1

Rock en Seine 2013, go ! Vendredi 23 août, premier jour. Une prog’ au taquet, une diversité assumée entre jeunes groupes et stars confirmées, cette année semble bien partie pour tenir toutes ses promesses et être un grand cru !

18 h 00. Parc de Saint-Cloud. Je tourne en rond depuis des plombes pour garer mon p***** de vélib’. Si ça continue, il va finir ses jours dans la Seine ! Je suis à la bourre et cavale comme un dératé. J’ai déjà loupé Belle & Sebastian, mais j’arrive juste à temps pour TAME IMPALA sur la Grande Scène. Ouf ! Grosse sensation de cet hiver, les Australiens de Perth déroulent une musique pop et psychédélique, planante et rock, idéale pour débuter un festival. Chaleureux, le groupe prononce quelques mots en français (il a enregistré son album à Paris) : « Merci beaucoup tout le monde » (sans accent, mec !), essaye une « new song », se plante, s’arrête, se marre, mais réchauffe l’atmosphère ! Puis enchaîne avec Elephant, tube complètement imparable. Grosses guitares 70’s vrombissantes, on a l’impression d’être dans un Truck pied au plancher, clope au bec, débardeur crado, sur les routes sans fin du pays des kangourous. Always on the road…

En route justement vers la Scène Pression Live, je m’arrête médusé. Mon adolescence me revient dans la gueule comme un boomerang ! « I’m an human and I need to be loved, just like everybody else does… » J’entends bien THE SMITHS, ou l’odeur de ganja environnante a niqué mon cerveau ? J’avais oublié, mais JOHNNY MARR, guitariste mythique du groupe, se produit sur la Scène de l’Industrie. Ok, Johnny n’a pas la voix de Morrissey, mais son romantisme sombre et sa joie visible d’être là parmi un public de connaisseurs font plaisir à voir. « God bless you »… Merci, Johnny…

Rock en Seine 2013 - Balthazar19 h 45. Scène Pression Live. BALTHAZAR remplace DIIV au pied levé. Perso, je saute carrément de joie ! À l’instar de notre gros Gégé national, on est fans du pays des frites à la rédac’ d’HdO ! « Nous sommes Belges » lâchent-t-ils. Ah bon ? À votre accent, je ne l’aurais pas deviné… ahahaha… J’adore leurs albums Applause et Rats et j’appréhende un peu leur passage sur scène. Mais je suis très agréablement surpris par leur concert. Tour à tour drôles ou mélancoliques, les généreux Belges nous démontrent que leurs morceaux, comme Fiftteen Floors ou The Oldest Of Sisters, sont calibrés pour les festivals. «C’était pas prévu, mais on est très contents d’être là », et nous aussi. Chouette moment, vraiment. Du coup, pris dans cette ambiance où je me sens sur un nuage, je zappe complètement ALT-J qui passe en même temps sur la Scène de la Cascade. Fuuuuuuck…

Rock en Seine 2013 - Franz FerdinandJe me console en me dirigeant vers la Grande Scène pour « Ze » show de la soirée : FRANZ FERDINAND. Grosse foule, grosse ambiance. Alex Kapranos et son groupe déboulent sur scène et foutent littéralement le feu à Rock en Seine. Les Écossais tiennent haut la main leur statut de stars de la soirée et balancent leur musique avec une énergie explosive et communicative. Alex harangue la foule, hurle toutes les cinq minutes « Rooooock en Seine ! », joue sans arrêt avec le public « ça va bien ? How do you feel, Paris?  – lucky, lucky, you’re so lucky » (bien sûr !), répond la foule galvanisée par Do You Want To. Les Franz en profitent au passage pour faire une reprise de I Feel Love de Donna Summer, promettent « un chanson nouveau » (sic), mais nous servent leurs vieux tubes qui dépotent. Et quand les premières notes de Take Me Out résonnent, tout Rock en Seine hystérique scande les paroles d’une des chansons les plus efficaces de la décennie 2000 ! Monstrueux show de nos quatre Scottish qui ont décidément une patate d’enfer et finissent même par un « solo » de batterie endiablé.

Rincé et assoiffé, je me siffle une bibine infâme au prix d’un cocktail au Ritz, fais un stop aux wawa bondés comme le métro un jour de grève et laisse traîner une oreille distraite mais intéressée par le rap furieux de KENDRICK LAMAR. Je dirige ensuite mes baskets défoncées vers la Scène de l’Industrie pour écouter HANNI EL KHATIB. Ce Californien, que j’ai vu au Trabendo récemment, m’avait déjà plus qu’emballé avec son premier album. Il avait confirmé son talent de rockeur garage 50’s avec son deuxième album réussi Head in The dirt, produit par l’omniprésent Dan Auerbach des Black Keys. Son live est plutôt pas mal et bien huilé. Hanni a une belle énergie et envoie la sauce comme il faut. Fuck it, You Win a été une des chansons de 2012 qui a tourné en boucle dans mon mp3.

23 h 30. Argh, ça fait cinq heures et demi que je traîne ce qu’il me reste de pieds, et je commence à fatiguer. Je jette un dernier coup d’œil à la Scène Pression Live, où le groupe américain !!!CHK CHK CHK (oui, oui, c’est leur nom !) joue sa musique festive avec dynamisme et déconnade, puis j’écoute quelques minutes Herr PAUL KALKBRENNER. « Sa techno, ça tabasse ! » me lance un môme de seize ans et demi. Bon. Mais mes jambes sont en train de rendre l’âme… « Guten Tag » affiche Paul sur la scène derrière lui. Pour moi, ce sera plutôt Guten Abend  (bonsoir, pour les non germanophones), et au pieu, après une tisane de mémère amplement méritée ! Je traverse le pont de Saint-Cloud, regarde au loin la grande roue qui illumine le parc dans la nuit, et me dis que Rock en Seine n’a vraiment pas raté son premier jour…

Pour le deuxième jour, je confie les clés du festival à Caroline et Émilie, qui nous promettent en plus d’un Live Report, (suivez notre nouveau compte twitter avec une galerie de photos), quelques mots glanés lors d’interviews backstage. Très grosse programmation en perspective : Phoenix, Nine Inch Nails, Patrice, Fauve, Valérie June, La Femme, Eugene McGuinness… On reste donc connecté à HdO !

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