Deux ou trois choses de 2015…

Il a fallu choisir. Totalement arbitrairement. Retenir trois moments purement personnels — un disque, un film, une expo -, qui ont été autant d’instants lumineux et scintillants dans une année particulièrement sombre, pleine de ténèbres et d’obscurantisme désespérant. Allez 2015, on t’oublie sans remords, et vive 2016 !

CARRIE ET LOWELL DE SUFJAN STEVENS

Le songwriter américain a fêté ses 40 ans cette année et a décidé de retourner à ses racines folk.  D’une tristesse infinie et d’une mélancolie inconsolable — avec des textes désarmants de beauté et de simplicité -, Carrie et Lowell est né suite à la mort de sa mère. Une déflagration dans la vie de Sufjan Stevens qui l’a laissé terrassé et orphelin.  Mais également une renaissance avec le plus bel album de sa carrière. A écouter en boucle, sans retenue.

SHAUN LE MOUTON, FILM DE RICHARD STARZAK ET MARK BURTON (STUDIOS AARDMAN)

Pourquoi Shaun ? Parce que c’est un film d’animation artisanal. Parce que les studios Aardman sont  d’une créativité folle. Parce que c’est sans paroles, et que l’on ne s’en rend même pas compte. Parce que, « plus british tu te flingues ». Parce que l’on a l’impression d’avoir sept ans et demi. Parce qu’en sortant, on a tous envie d’adopter un mouton malin et rigolo. Parce que c’est drôle. Et parce que c’est tout simplement génial !

L’EXPO KUNIYOSHI AU PETIT PALAIS

Attention expo éblouissante ! Le Petit Palais a eu une idée originale : faire la première rétrospective de l’artiste japonais, – « roi » de l’estampe –, Kuniyoshi (1797-1861) et c’est une totale réussite. Pour un fan de Miyazaki comme moi, on comprend toute l’inspiration que ce dernier a pu avoir en regardant les estampes toutes plus sublimes les unes que les autres. D’une vivacité surprenante, son œuvre fait se côtoyer monstres marins, chats démoniaques, courtisanes vénéneuses, personnages grotesques ou guerriers japonais dans une explosion de couleurs et de mouvements tourbillonnants. A voir absolument. Jusqu’au 17 janvier au Petit Palais