Wovenhand & Cie

Il a les crocs, l’alligator, pour cette édition 2013 ! Histoire de terminer en beauté avec cette ultime date parisienne du 25 février 2013, HdO s’est offert une balade moite et sinueuse entre la voix chaude de Don Cavalli, la « new new wawe » russe des Motorama et, enfin, une bonne claque assénée par Wovenhand et le charismatique David Eugene Edwards.

La foule s’annonçait nombreuse ce soir-là à la Maroquinerie, mais – on pouvait s’en douter – la plupart étaient venus pour Wovenhand : nostalgie de 16 Horsepower pour certains, réel engouement pour les errances mystiques et inspirées d’Edwards pour les autres.

Don Cavalli
Don Cavalli © Guillaume Lancestre

C’est donc devant un public un peu trop sage que Don Cavalli, accompagné – entre autres – de Vincent Talpaert et de la batteuse Emiko Ota, est venu présenter les nouveaux titres de Temperamental, son dernier album, et nous rafraîchir la mémoire avec des pépites extraites de Cryland. Il a raison, Don, sa voix « est un don de Dieu », un concentré de bayou sorti de nulle part, légère quand il faut, assombrie au brou de rock si nécessaire. Sur scène, Temperamental gagne en homogénéité, et les duos (The Greatest, Say Little Girl) fonctionnent. C’est bien, mais on aurait aimé un peu plus de lâchage, de sueur bluesy… Séance de rattrapage obligatoire le 22 avril 2013 à la Boule Noire.

Wovenhand
Wovenhand © Guillaume Lancestre

À peine le temps de s’enfiler une bière que voici Motorama. Curieux phénomène que ce groupe (originaire de Rostov-sur-le-Don, pas sûr que notre Gégé national connaisse !) qui ressuscite les fantômes de Ian Curtis et de New Order. De façon un peu trop prégnante pour certains – dont je suis – mais absolument naturelle pour d’autres, sensibles au côté o.m.n.i* de la chose. Car après tout, quoi de plus logique pour de jeunes Russes (que l’on imagine rêvant au milieu de nulle part) que d’être agités par ces vagues froides refluant des profondeurs 80’s ? Pour s’en convaincre, écoutez Calendar, leur dernier opus, sorti il y a quelques semaines.

Mais voilà que l’alligator commence à se tordre, à rouler comme un seul homme dans une fosse chauffée à blanc qui attend son prophète ! David Eugene Edwards, accompagné d’Ordy Garrison et de Chuck French (que les fans m’écartèlent si je me trompe, ou qu’ils postent un commentaire, tiens…), calme tout de suite. C’est lui, le grand prédicateur du rock mystique, de l’americana inspiré par des esprits invisibles. Définitivement plus rock – l’écart entre l’album Woven Hand en 2002 et The Laughing Stalk, dix ans plus tard, prend l’allure d’un bourre-pif –, Edwards, en véritable chamane, a peut-être bien le pouvoir de réveiller les morts. En tout cas, beaucoup d’apôtres étaient dans la salle…

* o.m.n.i : objet musical non identifié

2 avis pour “Wovenhand & Cie

  • 01/03/2013

    New Order

  • 01/03/2013

    Rien à rajouter à part,preach Preacher 🙂

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