Early in the Morning

Nul besoin d’être lève-tôt pour apprécier le folk entêtant de James Vincent McMorrow, dont le premier album, Early in the Morning, est sorti cette semaine.

C’est pourtant aux premières lueurs du jour, après une nuit blanche gorgée d’idées noires, que les mélodies sensibles et voyageuses du musicien irlandais m’ont réellement séduite. Le mois dernier, James Vincent McMorrow nous avait offert, en première partie du concert d’Agnes Obel, de superbes ballades folk dénudées, brûlantes et intimistes qui m’avaient transportée. En studio, le chanteur n’a pas osé une telle mise à nu : sa voix sensuelle, feutrée et délicate s’entoure en permanence de chœurs angéliques, ses arrangements, s’ils sont très inventifs, tiennent un peu trop à distance, par pudeur peut-être, les émotions. Et c’est finalement cette retenue, cette fragilité, cette sobre mélancolie, évoquant parfois Nick Drake, qui m’a particulièrement touchée.

A trop vouloir planer entre deux mondes, rester hors du temps, « to protect us from the madness of the future still to come » (« This Old Dark Machine »), James Vincent McMorrow aurait pu nous perdre dans son cheminement éthéré. Il réussit toutefois à éviter l’écueil de l’album – somnifère en bousculant le rythme sur « Sparrow and the Wolf », en haussant le ton jusqu’à la transe sur le final de « From the Woods !!! », en alternant mystère et flamboyance sur « Down the Burning Ropes ».

Voici le clip officiel d’une des plus belles pépites de l’album, l’onirique « This Old Dark Machine », en attendant le retour de James Vincent McMorrow, le 30 mars, à Paris, sur la scène du Café de la Danse.

Envie de découvrir Early in the Morning ?

Pour en savoir plus :

http://www.myspace.com/jamesvmcmorrow
http://www.jamesvmcmorrow.com/

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