Grâce et quinte de toux…
Après cinq semaines d’attente fiévreuse, me voici enfin à la Cigale (nous étions le 10 février dernier) pour découvrir en live les mélodies enchanteresses d’Agnes Obel. Mon impatience est telle que c’est à peine si je jette un regard sur le grand type débarquant sur scène, seul avec sa guitare, pour assurer la première partie de la divine chanteuse danoise. Jusqu’à ce qu’il se mette à chanter. Portée par quelques accords de guitare, la voix intense et bouleversante de ce musicien folk totalement habité me donne la chair de poule, ses ballades aériennes et épurées, notamment la sublime « From the woods » me transportent, j’en ai les larmes aux yeux. De part et d’autre de la salle, le choc émotionnel est palpable. Un vrai coup de foudre.
Il s’appelle James Vincent McMorrow et je ne suis pas prête d’oublier son nom. Un nom déjà célèbre en Irlande, son pays d’origine, où son premier album, Early in The Morning, a déjà conquis les foules. En attendant sa sortie en France le 7 mars prochain, je me procure à la fin du concert son EP éponyme contenant quatre titres très prometteurs, notamment l’exquis « If I Had a Boat ». J’apprends dans la foulée qu’il se produira le 30 mars au Café de la Danse, nouvelle date parisienne que je ne manquerai pour rien au monde.
http://www.myspace.com/jamesvmcmorrow
http://www.jamesvmcmorrow.com/
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Je reviens sur terre juste à temps pour applaudir Agnes Obel, qui fait son entrée sur scène, accompagnée de la violoncelliste Anne Ostsee. Une fois installée au piano, la jeune femme nous annonce qu’elle est malade et effectivement, sa voix douce et fragile, toujours sur le fil, ne cesse de se briser tout au long du set, certains couplets manquent de souffle. Sur l’album Philarmonics, son chant suave et légèrement voilé contribue beaucoup au charme mystérieux de ses mélodies. Ce soir, à la Cigale, Agnes Obel bataille pour que la grâce triomphe des quintes de toux ponctuant chacune de ses chansons, mais le set dans son ensemble souffre de cette voix affaiblie. Je reste cependant profondément touchée par son univers sensible et élégant, émue par les pépites instrumentales, de « Falling, catching » à « Louretta » en passant par « Wallflower » qu’elle nous offre tout en délicatesse, captivée par le final exaltant d’ « On Powdered Ground », où piano et violoncelle s’entremêlent avec brio.
http://www.myspace.com/obelmusic
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Dans sa barbe, diffile d’entendre sa voix qui tranche avec son physique « from the woods ». Arrêtez de me faire découvrir de petits bijoux (selon mes goûts). Mon budget musique est aujourd’hui aussi élargi que ma taille ! Et mon père qui me vante Peachy Morvey entendue sur France Inter (comprendre P.J. Harvey). ça n’en finit jamais !